Défense de la langue française   
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Nous dénonçons avec suffisamment de vigueur les sociétés
qui nous abreuvent de slogans en anglais pour ne pas ménager
nos félicitations à celles qui utilisent correctement le français.
N° 204 (2e trimestre 2002)
  • Alors que nos écoles de commerce se rebaptisent « business school » et généralisent les cours en anglais au détriment du français, il est réconfortant, et émouvant, de trouver des défenseurs de notre langue à l’étranger. Ainsi Mme Anna Krasteva, professeur de sciences politiques et sociales à la Nouvelle Université bulgare, a choisi d’enseigner en français. Elle déclare : « Le français a la chance historique dans la période post-communiste de pouvoir former les acteurs de la société civile. » (Le Figaro du 16 avril.)


  • Sans doute excédée, comme nous, d’entendre les joueurs et les supporteurs chanter en anglais « I will survive » et « We are the champions » à l’occasion des victoires de l’équipe de France, la Fédération française de football a fait composer une nouvelle chanson intitulée « Tous ensemble », qui sera la chanson officielle de notre équipe nationale. Souhaitons que de nombreuses occasions soient données de faire sa promotion !


  • Sous le titre « La voix du bout du monde », Le Figaro du 23 avril relate la belle entreprise d’un Haïtien de 35 ans qui anime, bénévolement et avec des moyens de fortune, une émission de radio en français, au pied de la cordillère des Andes, à Villavicencio, en Colombie. Tous les samedis, de 20 h à 22 h 30, Nick Israël, amoureux de la France bien qu’il n’y soit jamais venu, anime « La vie en français ». Cette initiative a amené des jeunes Colombiens à l’apprentissage du français. Nous lui offrirons un abonnement à notre revue.


  • Bravo à tous les lecteurs du Monde qui ont réagi à l’annonce du lancement d’un supplément hebdomadaire en américain (voir « Au Pilori ») en envoyant des messages de protestations. La réaction a été si vive que le médiateur du Monde, Robert Solé, en a fait l’objet de sa chronique du 14 avril et que l’agence Reuters, à partir de cette chronique, a rédigé une dépêche... en anglais. Espérons que l’action des lecteurs ébranlera les convictions de M. Colombani.


  • Lu dans Le Figaro du 17 avril : « Au cours de la première journée du colloque international “Intelligence de l’art et culture religieuse aujourd’hui”, organisé par le directeur de l’École du Louvre, Dominique Ponnau, le français était la règle imposée. C’est ainsi que les interventions du directeur de la National Gallery de Londres, Neil Mac Gregor, du responsable culturel de la cathédrale d’Oslo, Karl Gervin, de Frantisek Halas, ancien ambassadeur, professeur d’université à Prague, maître de conférences à l’université de Valence (Espagne), et de Lawrence E. Sullivan, directeur du Centre pour l’étude des religions du monde à Harvard, ont toutes été faites en français. C’est possible. Il suffit de le décider. »
Marceau DÉCHAMPS
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