Défense de la langue française
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Nous dénonçons avec suffisamment de vigueur les sociétés
qui nous abreuvent de slogans en anglais pour ne pas ménager
nos félicitations à celles qui utilisent correctement le français.
Le 21 juin, M. Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, intervenait à la tribune de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Alors qu’il commençait à faire son exposé en anglais, le député français François Loncle (PS) se leva pour dénoncer l’abandon du français (2e langue officielle du Conseil de l’Europe) par M. Trichet et entreprit de quitter l’hémicycle. Il fut aussitôt suivi par le député Rudy Salles (UDF) puis par quatre autres parlementaires français : Pierre Goldberg (PC), Jacques Legendre (UMP), Jean-Marie Geveaux (UMP), et Bernard Schreiner (UMP). Le lendemain, les six parlementaires ainsi que trois autres confrères, absents à cette séance, signèrent un communiqué de presse expliquant leur décision.
Nous saluons cette attitude ferme et responsable de nos parlementaires, adoptée pour dénoncer l’invasion croissante de la langue anglaise dans les institutions européennes et pour fustiger la « trahison » linguistique de M. Trichet. Nous nous félicitons de constater que cette mobilisation pour la langue française a fait fi des clivages partisans.
Notre association a manifesté sa satisfaction aux parlementaires et leur a transmis ses félicitations.
À noter que Mme Nicole Fontaine, ancienne présidente du Parlement européen, a également condamné le comportement de M. Trichet, dans un entretien accordé à l’Agence France-Presse le 22 juin.
Sur une initiative de la Direction générale de la Commission européenne, consigne avait été donnée aux standardistes de Bruxelles de répondre en anglais, à partir du 1er mai. Jusqu’alors, la tradition était que l’accueil fût fait en français.
Devant cette nouvelle agression contre la langue française et cette nouvelle avancée de l’hégémonie de la langue anglaise, plusieurs militants et associations avaient réagi auprès de M. Romano Prodi pour protester énergiquement (voir DLF, no 212, p. 16).
Ces protestations auront sans doute été efficaces puisqu’une note interne de la Commission, datée du 26 mai modifie les dispositions précédentes « suite aux réactions intervenues après le changement du 1/05/2004 ». De nouvelles consignes ont été données qui corrigent, en partie, la mise à l’écart de la langue française au profit de l’anglais. Ainsi l’accueil téléphonique se fera désormais en français pour les « arrivées externes », en anglais pour les « arrivées internes ». Cet épisode, même si ce n’est pas une victoire complète, démontre l’efficacité de la mobilisation militante.
- Après une longue période où seuls l’italien et l’anglais étaient présents, le site internet des Jeux olympiques d’hiver de Turin, qui auront lieu en 2006, est enfin disponible en français. Certes, cette place donnée au français était due et nous ne devrions pas considérer cet événement comme un succès. Mais la charte olympique a été si souvent bafouée dans ce domaine que sa simple observance paraît être une victoire.
Nous pouvons donc recommander la visite du site : http://www.torino2006.org
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