Défense de la langue française   
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Nous dénonçons avec suffisamment de vigueur les sociétés
qui nous abreuvent de slogans en anglais pour ne pas ménager
nos félicitations à celles qui utilisent correctement le français.
N° 234 (4e trimestre 2009)
  • Mme Irina Bokova, ancien vice-ministre des Affaires étrangères bulgare, a été élue le 15 octobre au poste de directrice générale de l’Unesco. C’est la première femme élue à ce poste. Le français va trouver en elle une promotrice motivée au sein de cet organisme international. Elle a déclaré au magazine internet, EurActiv.fr : « … je milite pour l’utilisation équilibrée comme langues de travail de l’anglais et du français, parce que j’ai l’intention de promouvoir ce principe à l’Unesco. » Nous savions, en effet, que l’anglais avait pris une large place au sein de cette organisation, pourtant implantée à Paris. Merci à Mme Irina Bokova de faire regagner du terrain au français.


  • Les propositions des commissions de terminologie sont parfois accueillies par le persiflage ou le dédain de sceptiques estimant que la francisation du terme étranger n’est pas « élégante » ou qu’elle arrive trop tard. Des remarques de ce genre avaient accompagné la proposition du terme français discompte destiné à remplacer le terme anglais discount.
    Nous constatons que l’enseigne Le Mutant l’adopte allègrement pour désigner son activité de base. Bravo à ses responsables et bonne chance à la formule du discompte !


  • Nous soulignons souvent l’intérêt et l’efficacité des actions personnelles que certains jugent inutiles. Roland et Arlette Renaud-Boué étaient intervenus, il y a environ un an, pour faire traduire en français une publicité en anglais affichée dans la vitrine d’un magasin. Ils avaient fait intervenir l’association Le Droit de comprendre (DDC) pour donner plus de poids à leur démarche. Devant la menace d’une saisine des services de la Répression des fraudes, la publicité en anglais avait été retirée. Un an après, le commerçant récidivait. Décidé à ne rien lâcher, Roland Renaud-Boué prit ostensiblement des photos de la publicité en infraction. Le commerçant comprit qu’il risquait peutêtre plus gros après une récidive. Le lendemain, la publicité était modifiée et une traduction en français couvrait la mention en anglais*. Un simple clic vaut parfois autant qu’une grande claque ! Félicitations à nos amis !


  • * Mention « the robot is my friend », remplacée par « LE ROBOT EST MON AMI ».
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