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Le 15 mai, les lauréats du Plumier d’or, accompagnés de leurs parents et de leurs professeurs de français, étaient accueillis par l’amiral Jean-Louis Battet dans les salons du ministère de la Marine. Avant de recevoir les superbes cadeaux des mécènes qui parrainent notre concours, ils écoutèrent attentivement les quelques allocutions, dont celle de notre président Jean Dutourd, qui nous a incités à publier ici le discours militant de notre vice-président Marceau Déchamps.
Je salue les lauréats du prix du Plumier d’or et je remercie la Marine nationale qui nous accorde son parrainage et nous offre ce cadre magnifique pour cette fête.
Mais l’invitée d’honneur aujourd’hui, ici, c’est la langue française.
Cette langue française, nous l’avons reçue de nos aînés après de longs siècles d’évolution et d’enrichissement. Ce « joyau de notre patrimoine » (Jacques Lacant), nous voulons vous le confier dans le meilleur état possible. Nous voulons que, demain, vous puissiez toujours communiquer avec force, précision et finesse, que vous puissiez penser avec ses mots, en puisant dans le formidable héritage laissé par nos écrivains pour alimenter votre réflexion.
Nous voulons aussi que, dans tous les actes de votre condition de citoyen ou de salarié, vous puissiez encore, dans vingt ans ou dans cinquante ans, vous exprimer en français. Car, aussi étonnant que cela puisse paraître, notre langue est menacée. Elle est menacée dans sa qualité et dans son existence même.
Certes, notre langue évolue et nous accueillons avec plaisir la naissance de tournures nouvelles, de néologismes bien construits, conformes au génie de notre langue. Mais, nous devons lutter contre les négligences coupables, contre l’envahissement abusif de vocables étrangers. Ainsi, notre association, Défense de la langue française, se mobilise chaque jour contre l’abâtardissement de la langue dans les médias, dans la publicité, dans le commerce.
Les pressions d’une mondialisation marchande et industrielle incontrôlée, l’admiration béate du modèle américain, les snobismes corporatistes et intellectuels imposent l’usage hégémonique de l’anglais. Dans nos entreprises, dans nos universités, dans nos administrations, l’anglais, tel le coucou dans le nid de la mésange, s’installe pour chasser petit à petit notre langue nationale. Dans les institutions européennes et mondiales, le français, pourtant reconnu langue officielle, va de reculade en reculade. Défense de la langue française se bat pour tenter de garder à notre langue sa place en France et dans le monde. Elle agit pour qu’elle reste la langue commune des Français, pour qu’elle continue à être ce merveilleux outil de la pensée et de l’action que la France partage avec les pays de la Francophonie, mais aussi avec ceux des étrangers qui l’aiment pour sa beauté et pour le message qu’elle porte.
Notre association aura atteint notre but aujourd’hui si, dans vos têtes et dans vos cœurs, nous avons réussi à implanter un peu plus d’intérêt, un peu plus d’amour pour notre langue. Nous souhaitons que son apprentissage et son étude soient associés, pour vous, à de belles choses, à des moments heureux. Vos professeurs s’y attachent, vos parents vous y encouragent et notre association a voulu apporter sa contribution à cet extraordinaire enjeu pour votre avenir en langue française.
Pour les adultes qui nous écoutent, je veux souligner que notre action bénévole est très large et que nos ambitions nécessitent plus de support et plus de bras encore. Défense de la langue française offre à tous ceux qui aiment notre langue la possibilité d’exprimer leur attachement, passif ou actif. Le nombre est une de nos principales armes pour peser un tant soit peu sur le sort de la langue française, et son avenir dépendra en grande partie de notre mobilisation, à tous les niveaux de notre société. Chaque citoyen porte une part de responsabilité, nous ne pouvons l’ignorer.
La langue française a besoin de nous tous, aidons-la !
Marceau Déchamps
Et voici, écrite par Margaux (Victor pour l’occasion) du collège Fénelon-Sainte-Marie à Paris, la meilleure rédaction du Plumier d’or 2002.
Aimeriez-vous être marin ?
Être marin, c’est mon plus grand rêve ! Je m’appelle Victor, et depuis que je suis tout petit, je sais que je serai marin !
Mon père tient un chantier de vieux bateaux à Saint-Malo, je m’y rends souvent. Je passe ma main sur la courbe gracieuse de la coque encore en construction.
Quelques mois plus tard, le bateau est mis à l’eau. À ma plus grande joie, mon père m’emmène voguer sur le nouveau-né. Nous nous éloignons alors vers le large, la gîte de notre voilier est parfaite, le vent s’engouffre dans les voiles, et à ce moment-là, je répète à mon père : « Papa, plus tard, je serai marin. »
Je sais que ce n’est pas un métier facile, mais je ne peux résister à l’appel de la mer. Je ferai les plus grandes courses du monde sur un voilier immense, sans équipage, seulement aidé par le vent qui fera avancer mon bateau.
Je défierai les plus hautes vagues, braverai les plus violentes tempêtes, mais toujours, toujours j’arriverai à la fin de la course : et toujours premier !
Parfois le soir, je repense à Éric Tabarly. Je sais que même les plus grands peuvent disparaître, que les hommes sont plus faibles que la nature ; mais quoi que l’on me dise, quoi qu’il arrive, c’est décidé : plus tard, je serai marin !
Victor
Le classement
Rang |
Lauréats |
Collège |
Ville
|
1ère |
Stéphanie A. |
Stanislas |
Paris |
1e |
Nicolas D. |
éc. alsacienne |
Paris |
3e |
Étienne DE G. |
éc.St Michel |
Surins-Niherne |
4e |
Laetitia P. |
C. Université |
Reims |
5e |
Marie-Miléva P. |
Stanislas |
Paris |
6e |
Jérôme M. |
C. P. de Coubertin |
Cormontreuil |
6e |
Cécile W. |
C. du mont d'Hor |
Saint-Thierry |
8e |
Anne-Laure B. |
Stanislas |
Paris |
8e |
Alexis H. |
Stanislas |
Paris |
8e |
Laura L. |
Stanislas |
Paris |
11e |
Marie C. |
C. Université |
Reims |
11e |
Paul G. |
Molière |
Paris |
11e |
Armand L. |
Stanislas |
Paris |
11e |
Élodie R. |
C.de Cluses |
Cluses |
11e |
Ana W. |
Hélène Boucher |
Paris |
16e |
Anne B. |
La Bruyère |
Paris |
16e |
Garance B. |
... |
Paris |
16e |
Jérémie F. |
Jean Monnet |
Epernay |
16e |
Marine G. |
Janson de S. |
Paris |
16e |
Esther G. |
Sacré-Cœur |
Reims |
16e |
Adrien P. |
H. Bergson |
Paris |
22e |
Milena C. |
... |
Paris |
22e |
Marie-Virginie D. |
Sainte-Croix |
Neuilly |
22e |
Matthieu G. |
Fénelon Ste Marie |
Paris |
22e |
Malek K. |
Providence |
Vincennes |
22e |
Adeline de W. |
... |
Paris |
22e |
Charlotte P. |
Challemel |
Avranches |
28e |
Matthieu R. |
Fr.- Bourgeois |
Paris |
28e |
Marie B-L |
Fénelon Ste Marie |
Paris |
28e |
Adrien D. |
La Bruyère |
Paris |
28e |
Charles M.du V. |
Stanislas |
Paris |
28e |
< Hadrien M. |
Molière |
Paris |
28e |
Audrey P. |
C.de Cluses |
Cluses |
28e |
Julia S. B. |
Jean Monnet |
Bruxelles |
35e |
Claire D. |
Sainte-Marie |
Blois |
35e |
Louis D. |
Stanislas |
Paris |
35e |
Jean-Pierre M. |
Sacré-Cœur |
Reims |
35e |
Margot S. |
M.Ravel |
Paris |
39e |
Nicolas A. |
Molière |
Paris |
39e |
Sophie D. |
Fr.-Bourgeois |
Paris |
39e |
Alice de M. |
Sainte-Croix |
Neuilly |
39e |
Jean-Arthur LE P. |
St Vincent de Paul |
Paris |
43e |
Ivan A. |
St Charles |
Blois |
43e |
Amicie de B. |
Stanislas |
Paris |
43e |
Rafik B. |
Gambetta |
Saint-Étienne |
43 e |
Lee C. |
J.B. Poquelin |
Paris |
43e |
Diane N. |
... |
Paris |
43e |
Joaquim R. |
Fr-Bourgeois |
Paris |
49e |
Jenifer A. dos R. |
Jeanne d'Arc |
Reims |
49e |
Maud C. |
... |
Paris |
51e |
Margaux D. |
Fénelon Ste Marie |
Paris |
51e |
Alexandre S. |
Félix Buhot |
Valognes |
LYCÉES ÉTRANGERS - PARIS
1er |
Rodolphe P.del M. |
Léonardo da Vinci |
Paris |
2e |
Andrea F. |
Léonardo da Vinci |
Paris |
3e |
Lea W. |
éc. Allemande |
Paris |
ÉLÈVES NON FRANCOPHONES MÉRITANTS
¤ |
Nassour S. |
Lycée d'Anvers |
Belgique |
¤ |
Alexandra S. |
Collège Descartes |
Suisse |
¤ |
Kalim C. |
Mission laïque |
Nigéria |
¤ |
Marge D. |
Mission laïque |
Nigéria |
¤ |
Loïc M. |
Mission laïque |
Nigéria |
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