Défense de la langue française   
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Corrigés de l'année 2014

I. Le son « è » peut s’écrire différemment selon le sens de la phrase. Complétez correctement les phrases suivantes :
1. Il n’est pas sage.
2. J’ai peur que mes amis n’aient pas bien compris mes explications.
3. Sache que jamais je n’ai cherché à te contrarier.
4. On appelle « prématuré » un enfant qui naît avant terme.
5. L’oiseau s’est envolé avant qu’on ait pu le photographier.
6. J’apprends que tu n’es pas encore parti pour Marseille.
7. Bien que je n’aie rien gagné, je continue à travailler.
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II. Trouvez le mot qui répond à la définition suivante :
1. Gouvernement dans lequel la souveraineté est exercée par le peuple : démocratie
2. Poème composé de deux quatrains et de deux tercets : sonnet
3. Faire du bruit en dormant, par la vibration du voile du palais : ronfler
4. Art de bien tracer les caractères d’écriture : calligraphie
5. Action de donner comme sien ce qu’on a pillé dans les ouvrages d’autrui : plagiat
6. Émouvoir, rendre moins dur : attendrir
7. Fille d’un roi de Phénicie, enlevée par Zeus, qui avait pris la forme d’un taureau : Europe
8. Langue de terre resserrée entre deux mers et réunissant deux terres : isthme
9. Perpendiculaire au segment en son milieu : médiatrice
10. Homme chargé de régler un désaccord entre l’administration et un particulier : médiateur
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III. Écrivez le verbe résoudre à la forme qui convient :
1. Je ne me résous jamais à partir : c’est mon défaut !
2. Elles se sont résolues à tout recommencer, bien qu’elles fussent fatiguées.
3. De nos jours, les organismes internationaux résolvent bien peu de problèmes.
4. Le détective du film résout toujours les mystères.
5. Mais toi, as-tu résolu ce problème ?
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IV. En gardant le temps du verbe devoir, remplacez-le par il faut que, sans changer le sens de la phrase :
1. Il faut que j’aille chez le médecin.
2. Il faudra que les enfants comprennent cette leçon avant de faire l’exercice suivant.
3. Maintenant, il faut que nous gagnions ce match si nous voulons être champions.
4. Il faudrait que mon frère voie la vérité en face.
5. Il faut que vous remerciiez vos amis pour ces fleurs.

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V. Complétez ces phrases par des pronoms relatifs :
(Ex. : Je travaille beaucoup.  Je travaillerai, j’ai travaillé, je travaillerais beaucoup.)

1. Tu ne dois jamais parler dans la rue à des gens que tu ne connais pas.
2. Ce dont ce conférencier parle est tout à fait passionnant.
3. Je ne connaissais pas les circonstances dans lesquelles s’était produit ce drame.
4. Nous avons descendu à skis une nouvelle piste à laquelle nous n’étions pas habitués.
5. Ce qui nous arrive ce soir est tout à fait extraordinaire.
6. Difficile de te raconter tout ce que je me rappelle !
7. Et toi, peux-tu me dire ce dont tu te souviens ?
8. Le jouet avec lequel tu joues n’est pas à toi.
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VI. Remplacez les verbes à l’infinitif par des participes passés correctement orthographiés :
1. Ma soeur est (arriver) arrivée tard hier soir.
2. Elle s’était (faire) fait couper les cheveux.
3. Je l’ai à peine (reconnaître) reconnue quand elle a dit bonjour.
4. Elle a (poser) posé sa valise et est allée dormir aussitôt.
5. Des cerises en telle quantité ! Jamais je n’en avais tant (ramasser) ramassé !
6.-7. Les progrès que les élèves ont (faire) faits en quelques semaines ont (faire) fait grand plaisir à leur professeur.
8. Comme je voudrais les avoir (conserver) conservées, ces lettres !
9. Les airs qu’ils ont (fredonner) fredonnés ont éveillé bien des souvenirs.
10. Elles se sont (faire) faites belles pour aller danser.
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VII. Remplacez les mots soulignés par des pronoms :
1. Rachid offre des poissons rouges à Jules : Il lui en offre.
2. Mais Jules n’aime pas les poissons : Mais il ne les aime pas.
3. Jules et Rachid vont au bord de la mer : Ils y vont.
4. Jules et Rachid jettent les poissons dans l’eau : Ils les y jettent.
5. La mer rejette les poissons à la figure des deux garçons : Elle les leur rejette à la figure.
6. Rachid et Jules remettent les poissons dans le bocal : Ils les y remettent.
7. Ingrid ne veut pas de bonbons : Elle n’en veut pas.
8. Car les bonbons abîment les dents : Car ils les abîment.
9. Ingrid et Juliette donnent les bonbons à la maîtresse : Elles les lui donnent.
10. La maîtresse remercie les fillettes de leur cadeau : Elle les en remercie.
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VIII. Complétez les titres suivants :
1. Fable de La Fontaine : Les Animaux malades de la peste.
2. Comédie de Molière : Le Bourgeois gentilhomme.
3. Film d’Hitchcock : Fenêtre sur cour.
4. Fin de la symphonie de Beethoven, devenue hymne européen : L’Ode à la joie.
5. Roman de Pagnol : La Gloire de mon père.
6. Tableau de Manet : Le Déjeuner sur l’herbe.
7. Nouvelle de Vercors : Le Silence de la mer.
8. Tableau de Géricault : Le Radeau de la Méduse.
9. Opéra de Richard Wagner : Tristan et Isolde.
10. Film de Marcel Carné : Les Enfants du paradis.
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IX. Expression écrite (20 lignes environ) : :
« Hurluberlu, tohu-bohu, zigzag, charivari, tire-larigot, faribole » : ces mots nous ont été proposés par le ministère de la Culture et de la Communication.
Choisissez celui qui vous attire le plus et construisez un texte autour de ce mot. (Ne parlez pas des autres.)

Voici l’une des meilleures expressions écrites.

Hurluberlu
Le jour, où, pour son anniversaire, Maxime a reçu un poisson rouge, il a été très heureux. Il l’a d’abord nommé Max. L’enfant se sentait très proche des poissons et était persuadé que celui-ci allait bientôt devenir son meilleur ami. Tous les soirs, après l’avoir nourri, Maxime remplissait la baignoire d’eau, ajoutait quelques algues en plastique et y plongeait Max. Les poissons, pensait le garçon, avaient besoin de plus de liberté et d’espace que dans un petit bocal.

Un lundi, le jour où sa classe allait à la piscine, il eut l’idée d’apporter son poisson. Le professeur de natation ne l’autorisa pas à le mettre dans la piscine, mais dit à Maxime : « Tu es un drôle d’hurluberlu ! »

Maxime sourit jusqu’aux oreilles. Le mot hurluberlu lui plaisait, avec ses deux syllabes qui rimaient. À partir de ce jour, il ne se déplaça plus sans le bocal, juste pour le plaisir de se faire traiter de ce nom amusant, dont il ne connaissait pas le sens, mais auquel il rêvait souvent. Il s’habillait invariablement d’orange et ouvrait toujours des yeux de merlan, l’aquarium sous le bras. Sur son passage, les gens s’esclaffaient, et le garçon était heureux de créer ainsi le rire autour de lui. Il était comme enfermé dans une bulle de joie et d’inconscience.

Lorsqu’il fut assez grand pour utiliser un dictionnaire, il chercha la définition des jolis termes dont on le qualifiait. Sa bulle creva lorsqu’il comprit que tout le monde se moquait de lui. Maxime jeta le pauvre poisson contre le mur, s’assit sur le sol de sa chambre et se mit à pleurer.

Élise Denis
du collège Maurice-Ravel (Paris 20e)
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