Défense de la langue française   
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Corrigés de l'année 2016

I. Un voyage difficile ! On entend « kel » dans chaque phrase, mais l’orthographe est différente. Écrivez le mot correctement :
1. Je ne sais pas quelle valise emporter.
2. Je ne sais pas quels vêtements choisir.
3. Je ne sais pas quel train prendre.
4. Je ne sais pas quelles places sont les nôtres.
5. La gare du Nord ? Je ne savais pas qu'elle était toujours en réfection.
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II. Comment appelle-t-on ?
1. Une publication qui paraît tous les jours ? un quotidien
2. Une publication qui paraît toutes les semaines ? un hebdomadaire
3. Une publication qui paraît tous les mois ? un mensuel
4. Un recueil des mots et des expressions d’une langue ? un dictionnaire
5. Une sélection de poèmes ? une anthologie
6. Un carnet sur lequel on inscrit jour par jour ce que l’on a à faire ? un agenda
7. L’ensemble des ouvrages consultés par un auteur pour écrire un livre ? une bibliographie
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III. Combien trouvez-vous de fautes d’orthographe dans ces lignes ? (Une faute d’accent est une faute.) :
« Jamais dans l’Europe tout entière il n’y eut d’amoureux plus célèbres que Roméo et Juliette. Shakespeare nous conta leurs amours tragiques et désespérées. »
Nombre de fautes : Le texte ne comporte aucune faute
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IV. Dans chacune des phrases suivantes, il vous est proposé deux mots similaires mais de sens différent. Barrez celui qui ne convient pas.
1. Nous avons trouvé l’artiste penché sur sa table à dessein / dessin.
2. Les nouveaux locataires ont procédé à une rénovation partielle / partiale du logement.
3. Le brillant conférencier a capturé / captivé son auditoire.
4. Le candidat malheureux a accueilli son échec avec un calme apparemment olympique / olympien.
5. Assis devant la cheminée, je regardais la bûche se consumer / se consommer lentement.
6. La jambe du malheureux blessé a dû être imputée / amputée.
7. Pour pallier / palier le manque de lumière, on avait dû allumer les bougies.
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V. En employant les deuxièmes personnes du singulier des présents de l’impératif et du subjonctif, donnez un ordre à votre ami :
Infinitif
Impératif
Subjonctif
écrire écris je veux que tu écrives
penser pense je veux que tu penses
voir vois je veux que tu voies
s'en aller va-t’en je veux que tu t’en ailles
y aller vas-y je veux que tu y ailles
s'essuyer essuie-toi je veux que tu t’essuies
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VI. Réécrivez ces phrases en les transposant au discours indirect :
1. La radio a annoncé : « En 2015, la France a connu son été le plus chaud. »
La radio a annoncé qu’en 2015 la France avait connu son été le plus chaud
2. Le médecin a demandé au blessé : « Pouvez-vous remuer les doigts ? »
Le médecin a demandé au blessé s’il pouvait remuer les doigts
3. « Qu’est-ce que tu envisages de faire plus tard ? » me demandait-on souvent.
On me demandait souvent ce que j’envisageais de faire plus tard
4. « Je ne participerai pas à la fête ! » m’a déclaré mon frère.
Mon frère m’a déclaré qu’il ne participerait pas à la fête
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VII.Les pronoms relatifs du texte ci-dessous ont disparu ! Retrouvez-les dans la liste suivante et replacez-les au bon endroit : auxquelles, dont, lequel, qu’, que, qui, où.
L’enfant était perdu ; il ne reconnaissait plus la rue il habitait. La maison blanche qui se dressait devant lui n’était pas la sienne. Le portail que ses parents avaient remplacé n’était pas aussi haut. Il se retourna pour chercher de l’aide : toutes les personnes auxquelles il pouvait s’adresser l’intimidaient. Les lieux dont il se souvenait ne correspondaient plus. Le cauchemar dans lequel il se sentait emprisonné n’avait pas de fin. Il fit demi-tour et sonna. Une voix qu’il ne se rappelait pas lui demanda son nom.
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VIII. Qu’est-ce donc ? Rayez les mentions inutiles :
1.Un cadastre ?
a. Une fermeture amovible munie d’une petite clé.
b. Un plan de prévisions économiques.
c. Un plan des propriétés servant à fixer l’impôt foncier.
2.Une litote ?
a. Une figure de rhétorique.
b. Un petit passereau à tête noire.
c. Une fille étourdie.
3.Une abside ?
a. Un abcès purulent.
b. La partie d’une église située derrière le choeur.
c. Une soustraction pénible.
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IX. Lisez le texte ci-dessous :
« Sur une vingtaine de mètres, il réussit presque à garder le contact. L’auto prenant de la vitesse, il força l’allure. La distance qui les séparait augmentait rapidement.
Bientôt la voiture eut disparu dans la brume, mais Abdel ne ralentit pas son effort. Il entendait encore le ronflement du moteur, presqu’aussi rassurant qu’une présence visible. Tête basse, les dents serrées, il courait sans rien voir, tendu vers un but qu’il n’imaginait même pas. À bout de souffle, il finit par s’arrêter. »
(Marcel Aymé, Rue de l’Évangile.)
Puis, parmi les réponses aux questions proposées, entourez la bonne :
1. « Il réussit presque à garder le contact », « Il finit par s’arrêter ». À quel temps sont les verbes soulignés ? – Présent. – Imparfait. – Passé simple. – Passé composé.
2. Pourquoi Abdel s’arrête-t-il ? – Il entend le bruit du moteur. – Il a du mal à respirer. – Il est découragé. – Il ne voit plus rien.
3. Sait-il où il va ? – Oui. – Non. – Peut-être.
4. Est-il découragé ? – Non, il est plein d’espoir. – Non, il sait qu’il réussira. – Oui, il n’en peut plus. – Non, seulement, il est trop essoufflé.
5. Pourquoi court-il après la voiture ? – Parce qu’il est affolé. – Parce qu’il veut se venger. –Parce qu’il veut gagner la course. – Le texte ne le précise pas.
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X. Culture générale
1. Quel Romain vainquit Vercingétorix à la bataille d’Alésia ? Jules César.
2. Quel est l’auteur français de Cendrillon et du Chat botté ? Charles Perrault.
3. Comment appelle-t-on un triangle qui a trois côtés égaux ? triangle équilatéral.
4. De quel roman Gavroche est-il un personnage ? Les Misérables.
5. Par quel nom commun désigne-t-on les sommets des Vosges ? ballon.
6. Quel peintre du XIXe siècle s’est coupé volontairement l’oreille ? Van Gogh.
7. Quel musicien a composé Les Quatre saisons ? Vivaldi.
8. Complétez le proverbe : « La parole est d’argent et le silence est d’or.
9. Complétez le proverbe : « Il n’y a que le premier pas qui coûte.
10. Complétez le proverbe : « Tous les chemins mènent à Rome.
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IX. Expression écrite :Quel mot de la langue française préférez-vous ? Pourquoi ? (20 lignes environ).
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Voici deux des meilleures expressions écrites.
Le mot de la langue française que je préfère est horizon. L’horizon est une ligne qui délimite notre champ de vision, mais elle n’arrête pas notre imagination. Derrière cette ligne, les gens imaginaient des cascades infinies, qui engloutissaient quelque marin intrépide, osant s’aventurer au-delà de notre monde... Cette ligne qui fait surgir de magnifiques couleurs dans le ciel obscur ; à peine le soleil en sort-il, qu’il s’embrase dans un feu de joie, le rouge, le rose et l’orange se mêlent... Les artistes s’extasiant sur un mélange de couleurs, si vives, si chaudes et si délicates à la fois, peignent et repeignent l’horizon matin, midi et soir ; peignent et repeignent ce tableau de la nature qui est le même à chaque fois, et qui, pourtant, est si différent du précédent...
Cette ligne toujours présente, est si proche et si lointaine à la fois... Maintes fois, nous avons essayé de percer son secret, cherchant à voir le paysage qu’elle dissimulait, serait-ce un charmant bosquet, une étendue de mer infinie, un village de pêcheurs ? Ce mot, si court, si commun, est pourtant unique ; à lui tout seul, il contient les rêves de tous, l’imagination elle-même.

Pierina Mille, du lycée français de Dubaï (Émirats arabes unis)
* * * * *
Mot. C’est mon nom.
J’imagine que l’humain que vous êtes ne pensait pas que l’on pouvait être un mot. Nous, les mots, habitons dans votre tête, là où toutes vos actions sont planifiées, car si vous êtes ce que vous êtes, c’est grâce à nous. Une unique syllabe, trois lettres, qui font la différence entre les animaux et les plantes, qui font que nous communiquons, nous entraidons et vivons à plusieurs, que nous pouvons rêver pour imaginer un monde meilleur, que les écrivains nous transportent pour un temps dans un univers où tout est possible, où les chats peuvent être bleus et avoir des cornes, où d’inoffensifs cockers peuvent se propulser dans l’espace pour marcher sur des étoiles qui scintillent dans la nuit noire et silencieuse.
Sans les mots, nous n’aurions pas pu signer de traités de paix, nous n’aurions pas de trace de ce qui existait avant nous.
Malheureusement, moi qui suis à l’origine de ce que nous sommes, moi qui ai créé le rêve, imaginé le futur, relié les sources humaines, capturé les pensées des gens pour bâtir l’histoire, je tombe de plus en plus dans l’oubli.

Zakarie Aloui, du collège Molière à Paris-16e
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