59293. - 8 mars 2005.
M. Christian Estrosi attire l'attention de
M. le ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie sur la place donnée à l'action culturelle extérieure de la France à l'étranger dans nos politiques publiques. Un récent rapport d'information du Sénat publié sur ce sujet propose de renforcer l'ouverture internationale du réseau culturel en développant des certifications attractives, et en favorisant des partenariats avec les établissements locaux et les écoles européennes. Il souhaiterait connaître son sentiment sur ce sujet.
Réponse publiée au JO le : 31/05/2005 : L'honorable parlementaire a souhaité appeler l'attention du ministre délégué à la coopération, au développement et à la Francophonie sur les certifications délivrées par le canal du réseau culturel ainsi que sur les partenariats avec les établissements locaux. Concernant les certifications, conformément aux instructions d'octobre 2003 de la commission nationale du DELF (diplôme élémentaire de langue française) et du DALF (diplôme approfondi de langue française), le Centre international d'études pédagogiques (CIEP) a mis au point une réforme de ces diplômes nationaux pour les harmoniser avec le cadre européen commun de référence pour les langues. À partir du ler septembre 2005, un nouveau dispositif plus simple, plus léger à organiser et parfaitement calibré sur les six niveaux du Cadre européen sera mis en place. Il répond à la demande du département et du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, de concevoir des certifications standardisées sur une base internationalement reconnue et transférable dans une société où la mobilité prend une place de plus en plus importante. Ce dispositif prévoit six diplômes autonomes, correspondant à chacun des six niveaux du Cadre européen : DÉLF Al, DÉLF A2, DÉLF BI, DÉLF B2, DALF C1, DALF C2. Chaque niveau prévoit des épreuves dans les quatre compétences (compréhension et expression écrites, compréhension et expression orales) et donnera lieu à la délivrance d'un diplôme du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, établi par la commission nationale. Ils pourront être présentés par toute personne de nationalité étrangère désireuse de valoriser ses compétences en français, et par des ressortissants français sur dérogation. Par ailleurs, une version aux thématiques adaptées à un public pré-adolescent et adolescent sera également disponible pour les niveaux A1, A2, B1 et B2. Ces diplômes pourront être proposés à ce type de public soit directement dans les centres d'examen à l'étranger ou en France, soit, pour les élèves étrangers apprenant le français dans un contexte scolaire, dans le cadre d'accords conclus entre les services de coopération et d'action culturelle de nos ambassades et les autorités éducatives du pays. Dans ce dernier cas, le DÉLF junior sera intitulé « DÉLF scolaire ». Concernant les partenariats avec les établissements locaux, une réflexion sur les programmes et la pédagogie à mettre en place est présentée dans le plan d'orientation stratégique pour 2007 de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFÉ). Elle devrait déboucher sur un mode d'enseignement pilote des langues ainsi que sur une plus grande intégration de nos établissements dans la coopération éducative bilatérale, une intégration qui devrait porter ses fruits en termes de doubles certifications ou de développement de baccalauréats binationaux. Nos établissements dans certains pays comme l'Allemagne ou le Danemark possèdent d'ores et déjà cette vocation bilatérale. Ces innovations, cette ouverture sur les pays d'accueil, dans le souci de la diffusion de la langue et de la culture françaises, sont des composantes essentielles de l'action d'adaptation de notre réseau scolaire à l'étranger que le ministère des affaires étrangères a fixée comme orientation prioritaire.
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