59305. - 8 mars 2005.
M. Christian Estrosi attire l'attention de
M. le ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie sur la place donnée à l'action culturelle extérieure de la France à l'étranger dans nos politiques publiques. Un récent rapport d'information du Sénat publié sur ce sujet propose la création d'une agence pour la culture française à l'étranger, chargée de gérer l'ensemble de nos établissements culturels à travers le monde. Il souhaiterait connaître son sentiment sur ce sujet.
Réponse publiée au JO le : 26/04/2005 : L'honorable parlementaire a bien voulu interroger le ministère des affaires étrangères sur l'état des réflexions menées sur l'éventuel projet de création d'une agence pour la culture française à l'étranger. Les avantages d'une telle structure sont appréciés à leur juste valeur par le ministre des affaires étrangères et le ministre délégué qui examinent effectivement toutes les possibilités d'évolution juridique permettant aux établissements culturels français à l'étranger de mieux réaliser leurs missions. Instruments de la diplomatie française, ils sont des outils d'influence, de partenariat et de coopération, au service de la diversité culturelle. Les établissements culturels ont ainsi pour mission de diffuser la culture et la langue françaises, mais aussi de servir les cultures des pays partenaires. Ce réseau s'est constitué au fil des ans ; il est composé, comme le sait l'honorable parlementaire, de deux grandes familles d'établissements : d'une part, les établissements à autonomie financière, qui sont des services extérieurs de l'État français et, d'autre part, les Alliances françaises, qui sont des associations de droit local. La création d'une agence pour la culture française à l'étranger devrait prendre en compte cette spécificité afin de ne pas amoindrir l'efficacité des actions des Alliances françaises, qui sont très imbriquées dans leur environnement local. La dimension interministérielle de l'action extérieure de la France est également une préoccupation constante de ce ministère. Le ministère de la culture et de la communication, représenté au sein du conseil d'administration de l'association française d'action artistique (principal opérateur des manifestations culturelles organisées à l'étranger), joue déjà un rôle important. En outre, la mise en place au 1er janvier 2006 de la loi organique relative aux lois de finance (LOLF) va renforcer la dimension interministérielle dans la mesure où elle vise à intégrer, à l'intérieur de chaque programme, tous les acteurs de la coopération et de la diffusion culturelles : ministère des affaires étrangères, ministère de la culture, collectivités locales, établissements publics, associations et opérateurs. C'est dans ce cadre général qu'une réflexion sur l'opportunité de créer ou non une agence pour la culture française à l'étranger doit être menée, l'objectif fixé étant de trouver la structure la plus adaptée pour développer l'influence de la France dans le monde.
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