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éducation nationale
enseignement, illettrisme, lutte et prévention
63270. - 19 avril 2005.
M. Philippe Feneuil attire l'attention de
M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'illettrisme en France. En effet, une personne sur dix éprouve des difficultés, dans sa vie quotidienne, à écrire ou à lire. La dernière grande étude de l'Observatoire national de la lecture menée sur les performances en lecture auprès de plus de 300 000 jeunes de nationalité française âgées de 18 à 23 ans avait indiqué que 20 % de ce type de population a des problèmes, quant à la lecture et la compréhension d'un texte. Les tests effectués lors de la journée d'appel à la préparation de la défense montraient que 11,6 % des jeunes éprouvaient des difficultés à lire en 2001. Enfin, 33 % des élèves ayant quitté l'école en 3e sans diplôme sont en situation d'illettrisme. Aussi, il souhaite connaître la position du Gouvernement quant à ce problème croissant d'une part et quelles solutions il envisage de mettre en place afin d'améliorer les connaissances en matière de lecture, d'écriture et de calcul, indispensables à une vie normale d'autre part.
Réponse publiée au JO le : 12/07/2005 : Les données les plus récentes font état de 3,4 % d'élèves en très grande difficulté à la fin de l'école primaire et 2,2 % en fin de collège ; ces élèves ne maîtrisent aucune des compétences attendues à ces niveaux de la scolarité. Aux mêmes niveaux, ce sont 11,6 % des écoliers et 12,8 % des collégiens qui ont des difficultés et ne maîtrisent que partiellement les mêmes compétences (source : « L'Etat de l'école » n° 14 - édition 2004 - direction de l'évaluation et de la prospective). La loi d'orientation et de programme sur l'avenir de l'école, promulguée le 23 avril dernier, prévoit plusieurs mesures coordonnées en vue de prendre en compte les difficultés des élèves et d'y apporter des réponses adaptées. Ainsi, la scolarité obligatoire, concernant les élèves de six à seize ans, doit garantir à chacun les moyens de parvenir à la maîtrise d'un socle commun de connaissances et de compétences jugées indispensables. Le contenu de ce socle commun, qui ne se substituera pas aux programmes de l'école et du collège, fondera les objectifs définissant ce qu'aucun élève n'est censé ignorer à la fin de la scolarité obligatoire, en vue de la réussite dans les étapes ultérieures de sa scolarité et, à terme, pour son parcours personnel et professionnel. La maîtrise de la langue française et la connaissance des principaux éléments de mathématiques en seront les premières composantes. Les élèves qui seront en difficulté pour acquérir les éléments constitutifs du parcours conduisant à la maîtrise de ce socle pourront bénéficier, dès les débuts de l'école élémentaire et tout au long de la scolarité obligatoire, d'un programme personnalisé de réussite éducative. Cette aide intensive (trois heures hebdomadaires) sera formalisée dans un document précisant les faiblesses à combler, les difficultés à surmonter et les moyens que l'on entend mettre en oeuvre pour y parvenir (personnels, types d'actions, temps, échéance d'évaluation). Par rapport aux mesures antérieures, le programme personnalisé de réussite éducative constitue un outil plus rigoureux au service de l'élève, responsabilisant conjointement les enseignants et les parents. Pour l'élève, c'est un droit que le système éducatif lui garantit pour lui permettre d'atteindre les objectifs jugés fondamentaux.
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