Défense de la langue française
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jeunesse et éducation nationale
(enseignement secondaire, programmes, latin, grec)
37021. - 1er juin 2004. M. Gérard Léonard appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les inquiétudes exprimées par les professeurs de langues anciennes concernant la rentrée scolaire 2004. La circulaire de préparation de la prochaine rentrée parue au Bulletin officiel de l'éducation nationale du 5 février 2004 prévoit en effet « l'optimisation de l'offre de formation qui doit contribuer fortement à un rééquilibrage qualitatif de l'utilisation des moyens disponibles ». Les enseignants de latin et de grec craignent que les mesures d'application prises à ce titre ne portent atteinte à l'enseignement de leur discipline, en commençant par les options offertes en lycée puis dans les collèges. Il lui demande en conséquence les dispositions qu'il entend prendre pour que soit maintenu à la place qui lui revient l'enseignement du latin et du grec dans le cadre de nos établissements scolaires, étant souligné que ces disciplines permettent de mieux appréhender la langue française par l'étude de la syntaxe et la maîtrise du vocabulaire et représentent en outre un incontestable apport culturel.
Réponse : Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche est convaincu de l'importance des langues anciennes dans la formation intellectuelle des collégiens et des lycéens. Celles-ci sont offertes dès la classe de cinquième pour le latin et celle de troisième pour le grec ancien. Au lycée, elles constituent une des spécialités de la série littéraire du baccalauréat général et sont proposées en options facultatives dans toutes les séries générales. L'offre de formation des langues anciennes au sein de chaque académie ne peut être laissée au hasard : elle repose sur un pilotage rectoral tenant compte des impératifs pédagogiques, des choix exprimés par les élèves et des moyens dont chaque académie dispose. La maîtrise de la dépense publique et le strict respect des dotations budgétaires qu'elle implique imposent la recherche de la meilleure utilisation possible de ces moyens. C'est pourquoi les recteurs d'académie, dans le cadre plus général de l'ajustement de la carte des enseignements optionnels offerts dans chaque bassin de formation, veillent à favoriser un développement structuré et maîtrisé des langues anciennes. Les fermetures n'ont aucun caractère systématique : elles ne concernent que des groupes à très faible effectif. Les élèves qui souhaitent poursuivre au lycée une option de langues anciennes doivent en outre avoir la possibilité de s'inscrire dans un établissement qui la propose. On constate cependant que, face à une palette d'options plus large qu'au collège, le choix des élèves se porte moins souvent à leur entrée au lycée vers les langues anciennes que vers d'autres enseignements : ainsi, on compte 150 000 latinistes et hellénistes en classe de troisième de collège, 34 000 en classe de seconde générale et technologique et 18 000 en classe de terminale. Une série de mesures ont été prises ces dernières années afin de rendre plus attractif l'enseignement des langues anciennes au lycée : de nouveaux programmes sont entrés en vigueur depuis la rentrée 2001 ; une plaquette sur les langues anciennes au lycée a été diffusée en direction des collégiens de troisième ; les recteurs ont été invité à mettre en place une réflexion sur la continuité entre le collège et le lycée et sur l'amélioration des conditions, d'enseignement dans les lycées. S'il est trop tôt pour en dresser un bilan complet, ces mesures ne semblent toutefois pas avoir permis de modifier de manière significative les choix des élèves à leur entrée au lycée.
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