Défense de la langue française   
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AU PILORI !
N° 212 (2e trimestre 2004)
  • La collection « Que sais-je ? » des éditions PUF, qui met le savoir universel à la portée de toutes les poches, qui a permis à des générations d'étudiants et de curieux de s'informer et d'apprendre en français, vient de sortir son 3 703e numéro, consacré aux investissements. Bravo, devrions-nous dire, mais le titre de l'ouvrage est Investments et il est rédigé uniquement en anglais ! C'est un nouveau coup bas porté à notre langue.
    Les responsables des éditions PUF expliquent que « cette discipline s’enseigne prioritairement en anglais désormais », idiome qui est devenu « le langage universel de la finance [...]. Cette initiative répond donc à un besoin et inscrit la collection dans la modernité. » Le grand mot est lâché : l’anglais c’est la modernité, le français c’est dépasséi! Ainsi, de proche en proche, parce que l’anglais sera décrété langue des sciences, des techniques, des échanges internationaux, du cinéma, des voyages, tout devra s’apprendre, s’éditer puis se vivre en anglais !

  • Air France continue à faire figurer sur les cartes d’embarquement à Orly la mention « Orly West ». Le député du Vaucluse Thierry Mariani, qui avait déjà adressé une remarque au cabinet du ministre des Transports, vient de protester directement auprès du ministre contre cette entorse à l’emploi de la langue française de la part d’Air France, qui n’en est pas à sa première incivilité linguistique.

  • La maison de couture Dior, qui est censée porter hors de nos frontières l’image du luxe et du bon goût français, a sans doute jugé que la langue française était un handicap pour son prestige. Elle a adopté de nouveaux noms et slogans pour les parfums et produits de beauté qu’elle diffuse sous son nom : « nouveau Dior addictiultra-shine », « nouveau capteur de lumière en stick », « must-have soft, higher energy »...

  • Les publicitaires en quête de terminologies accrocheuses utilisent très souvent des termes anglais dans un sens qui est erroné. Mme Janet Raffaillac, adhérente anglaise bien connue de nos réunions parisiennes, nous fait remarquer l’erreur que constitue l’emploi de « Discount » pour désigner un magasin Leclerc qui pratique les prix bas. En anglais, ce terme signifie « rabais » ou « remise », mais ne désigne pas un établissement. Si ces publicitaires veulent nous imposer l’anglais, qu’ils vérifient au moins dans les dictionnaires la signification correcte des mots !

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