Défense de la langue française
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N° 225 (3e trimestre 2007)
- La société Orange, qui diffuse des produits et des services de téléphonie, est d’origine anglaise. Elle a été rachetée en 2000 par France Télécom. On peut donc considérer que cette société se doit, plus que d’autres sociétés étrangères, d’utiliser maintenant la langue française dans sa communication en France. Il est vrai que, la maison mère ne brillant pas par son zèle dans ce domaine, Orange ne doit pas être soumise à un contrôle sourcilleux. Elle retrouve donc ses réflexes d’outre-Manche et baptise ses produits et services de noms anglais (ou simili) : « unik (sic) for business », « livebox », « Orange Wifi access », « hotspots Orange »… Nous encourageons donc les adhérents qui reçoivent de telles propositions à les retourner en précisant les raisons de leur rejet.
- Il faut croire que l’activité de la téléphonie mobile est favorable à l’épanouissement de l’anglomanie. C’est la compagnie SFR qui s’illustre à son tour. Elle fait actuellement la promotion d’une nouvelle formule de facturation par l’internet. Un message avertissant de la mise en ligne de la facture sera envoyé par courriel ou par texto. Le nom de ce service, suivant la SFR : « Alerting » ! Quel génie créateur, même les Anglais n’utilisent pas ce terme ! Le ridicule ne tue plus et ne coupe pas la communication…
- Notre constructeur national, Renault, aurait souffert d’une baisse sérieuse de ses ventes en France ces derniers trimestres. En plus des raisons techniques et commerciales qu’elle n’a sans doute pas manqué d’analyser, nous lui suggérons d’examiner l’impact de sa publicité sur les Français. Dans la dernière réclame télévisée, consacrée à la Scenic, on voit un éléphanteau assis avec des enfants à l’arrière d’une voiture et qui se dandine avec eux. La musique accompagnant la scène est une chanson américaine. Il eût pourtant été facile de changer cette musique et d’en jouer une bien française, tout aussi guillerette (et de l’adapter ensuite à chaque pays). Mais les publicitaires et les marchands ont maintenant décrété qu’il fallait un seul produit, une seule langue et une seule culture pour tout le monde ! Dans ce cas, ne nous étonnons pas que la cote d’amour national agisse beaucoup moins en faveur des quelques constructeurs qu’il nous reste.
- Le magasin Le Printemps dédaigne complètement la clientèle française et francophone dès que la saison touristique bat son plein. Au début du mois d’août, trois charmantes hôtesses distribuaient des éventails aux nombreux touristes qui montaient les marches du Sacré-Cœur de Montmartre, en cette rare journée ensoleillée. Toutes les indications et slogans publicitaires étaient en anglais, au recto comme au verso (ici le verso) avec des traductions alibi en français, imperceptibles, sur les bords de l’objet. Ce magasin est coutumier du fait. Nous avons maintes fois saisi les services de la répression des fraudes (DDCCRF) pour des infractions semblables de la part de ce grand magasin. Ce fut toujours en vain. Nous continuerons quand même à le faire, car nous espérons bien qu’un jour justice nous sera rendue.
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