Défense de la langue française
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N° 236 (2e trimestre 2010)
- La diminution des vocations de prêtres
a incité la Conférence des évêques de
France à lancer une campagne
publicitaire de recrutement par voie
d’affichage. L’idée est respectable, mais
une des affiches nous choque.
On y voit un jeune homme brandissant,
à hauteur du cou, un carton où figure
le dessin d’une veste avec un col romain.
La veste est barrée
de la mention
« Why not ? » et le
revers porte un
macaron où est
inscrit « Jesus is my
Boss ».
Après avoir abandonné le latin pour se
rapprocher du peuple, l’Église de France
adopte un langage étranger pour faire
campagne dans notre pays. Faut-il
maîtriser la langue anglaise pour entrer
dans les ordres ?
De grands écrivains catholiques ont usé
de notre langue pour la plus grande
gloire de l’Église. La langue française,
langue de la « fille aînée de l’Église »,
mérite mieux que de devenir une langue
vernaculaire que des missionnaires
anglicisés pratiqueront accessoirement
pour convertir le petit peuple.
Nous craignons que Mgr Bernard Podvin,
chargé de cette campagne, n’ait été mal
conseillé par quelque diable déguisé en
publicitaire. Puisse la lettre que nous lui
avons envoyée le déssiller et l’amener à
prononcer un « Vade retro, Satanas »
salutaire !
- La municipalité
de Marseille vient
d’opter pour un
slogan qui devrait
être la « marque »
de la ville. Les
conseillers en communication, pauvres
en imagination, ont encore singé le
modèle anglo-américain.
Ce sera donc « Marseille On the move »
qui portera la renommée d’une des plus
illustres et anciennes cités françaises.
Nous sommes sidérés par cette
soumission que l’on n’attendait pas de
la part d’une ville si fière de son identité
et de ses particularismes. Le coca-cola
remplace le pastis, et le Big Mac, la
bouillabaisse ! Marius et César doivent
se retourner dans leur tombe !
Puisqu’il s’agit de faire briller le nom de
Marseille à travers le monde, son maire,
Jean-Claude Gaudin, qui se réclame de
l’amitié du président de la République,
Nicolas Sarkozy, devrait s’inspirer des
propos de ce dernier, tenus le 20 mars
2008 : « La mondialisation ne démode pas la
Francophonie, elle la rend plus nécessaire. »
Ajoutons à cela que sa haute fonction
républicaine lui impose d’appliquer avec
fermeté et d’illustrer avec enthousiasme
l’article 2 de la Constitution, qui stipule :
« La langue de la République est le
français. »
Tiendra-t-il compte de ces arguments
que nous lui avons adressés par lettre ?
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