Défense de la langue française
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N° 256 (2e trimestre 2015)
- Nous notons
avec colère les
progrès de l’épidémie d’anglomanie qui
touche beaucoup de départements et de
régions de notre pauvre France. Nous
découvrons une nouvelle victime : la
Sarthe. Certes, les marques de la maladie
sont encore discrètes, mais nous pouvons
craindre que les publicitaires ne
continuent à contaminer nos édiles avec
leur anglais de bazar. Messieurs les élus,
respectez notre langue française et soyezen
fiers, résistez !
- En mai, dans le cadre de la manifestation
« Tandem Paris-Londres », la pièce
de Sophocle, Antigone, s’est jouée en
anglais, surtitré en français, au théâtre
de la Ville à Paris. Indéniablement
regrettable est la mentalité de Juliette
Binoche qui interprétait le premier rôle
en anglais. Au journaliste de France Inter
qui l’interrogeait sur cet abandon du
français, elle répondit « Moi, ça fait
longtemps que je travaille à l’européenne. Ce
qu’ils nous disent, c’est que, une langue c’est
l’anglais (sic). Il faut se plier à cette idée-là,
que l’anglais, c’est le moyen de communiquer
avec nous tous qui sommes d’origines
différentes ». Qui sont ces « ils » qui
dictent la pratique linguistique, qui
bafouent les traités, qui nous obligent à
nous « plier » ?
- La chaîne publique France 2 vient de
lancer une nouvelle émission, un
concours culinaire, baptisée Food Truck.
Pourtant, sa
mission de
service public lui fait obligation de
promouvoir la langue française. Il eût
été facile de trouver un nom français à
ce concept. Le responsable de la société
productrice, dans un article de présentation,
parle lui-même de « camion-bol ».
On pourrait aussi proposer « camionresto,
restomobile, restomotion... » Si ces
« créateurs » manquent d’imagination,
ils peuvent nous solliciter.
-
Nous félicitons souvent les syndicats
ouvriers pour leurs actions de résistance
en faveur de la langue française dans les
entreprises. En particulier, la CFDT
s’était illustrée dans une des premières
actions en justice qu’elle avait gagnée
contre l’entreprise GEMS. C’est donc
avec tristesse que nous avons découvert
le nom que certains dirigeants de ce
syndicat ont donné à un rassemblement
qu’ils organisaient le 1er mai : Working
Time Festival. Même si cette manifestation
s’adressait aussi
à des étrangers,
rien ne justifiait
de mettre, en
France, la langue française à l’écart, au
profit de l’anglais. C’est justement contre
l’invasion inconsidérée de l’anglais que
des luttes sont menées dans les
entreprises. Ce WTF est pour le moins
une grossière erreur !
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