Défense de la langue française
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N° 258 (4e trimestre 2015)
- La presse nous a appris
récemment que le célèbre
défenseur de l’environnement, Nicolas
Hulot, venait de lancer « une vaste
opération pour aider tous les projets des
entreprises qui font preuve d’imagination en
préservant le climat » Nous ne pouvons
qu’applaudir une telle initiative. Il est
simplement regrettable qu’il n’ait pas
pensé aussi à préserver notre langue et
qu’il la dédaigne en dénommant cette
opération « my positive impact ». Il avait
déclaré à cette occasion qu’il ne
supportait plus « le fatalisme, le scepticisme
et le conformisme ». Nous non plus, nous
ne supportons plus le fatalisme du déclin
de notre langue, le scepticisme quant à
son avenir, le conformisme au toutanglais.
- Pour lancer la
Peugeot 108, la firme
bien de chez nous, à
laquelle tant de Français
restent fidèles, a émis un communiqué
dont voici un extrait : « La Street Art a
trouvé sa place au Peugeot avenue de Paris,
aux côtés de la Peugeot 108 et du Peugeot
Concept BB1. L’artiste Darco a façonné un
univers à leur image en revisitant entièrement
le brandroom Peugeot. La ville devient
terrain de jeux de ces deux modèles innovants
pour cette exposition Urban Life in Colors... »
Le communiqué ajoute que la voiture est
customisable et que l’artiste a revisité le
flagship des Champs-Élysées. On ne sait
pas si la voiture donnera satisfaction aux
fidèles clients de la marque, mais le
communiqué devrait réjouir les
inconditionnels du jargon anglo-intellopublicitaire.
- Le P-DG de la Monnaie de Paris,
Christophe Beaux, a lancé en novembre
une campagne participative pour financer
l’installation de trois ruches sur le toit
du palais Conti. On ignore si les
académiciens pourront se délecter du
miel des ouvrières situées près de la
Coupole. Ils apprécieront certainement
beaucoup moins le nom donné à cette
campagne : « Save the queens ! » Au cas
même où ce nom n’aurait pas été donné
par l’hôtel de la Monnaie, il est
inadmissible qu’un établissement public
s’associe à une opération ainsi nommée
et, de plus, à deux pas du sanctuaire de
la langue française.
- La ville de Lyon nous
offre malheureusement
souvent l’occasion de
déplorer le goût prononcé de ses édiles
et de ses entreprises pour l’emploi de
l’anglais à la place du français. Cette fois,
c’est une société de navigation touristique
sur le Rhône qui a changé son nom
de Navig’inter en Lyon City Boat. Les
anglomaniaques ont encore marqué des
points. Ils vont faire de Lyon la capitale
des... goals (buts).
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