Défense de la langue française
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N° 259 (1er trimestre 2016)
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Le Dauphiné libéré,
dans son numéro du
21 décembre 2015,
nous apprend que « le
bilinguisme à l’école a le
vent en poupe ». Il annonce avec jubilation
qu’au collège des Barrates, à Annecy-le-
Vieux, « des profs d’histoire, maths et EPS
font cours en anglais ». Il précise que cette
expérimentation EMILE (Enseignement
d’une matière par immersion en langue
étrangère) est supervisée par un professeur
américain et que trois enseignants ont
accepté de faire leur cours en anglais.
Pourtant, cette initiative est en infraction
avec la loi du 4 août 1994 qui stipule dans
son article 1 : « [le français] est la langue
de l’enseignement, du travail, des échanges
et des services publics ». Nous avons
interpellé la ministre de l’Éducation
nationale, Mme Vallaud-Belkacem, à ce
sujet. Petite précision : le maire
d’Annecy-le-Vieux est Bernard Accoyer,
ancien président de l’Assemblée
nationale. Même s’il n’en peut mais, il
est désolant que sa ville soit associée à
l’abandon de notre langue nationale.
Nous l’invitons à nous appuyer dans
notre démarche de protestation.
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Le latin des missels sera-t-il remplacé
par l’anglais ? La nouvelle communauté
chrétienne de Lyon, nommée « Hack my
Church » – soutenue par le diocèse de
Lyon –, vient de lancer une opération
« Light my Prayer », qui semble rencontrer
un beau succès. On peut saluer cette
initiative de jeunes gens engagés, mais
ces belles intentions ne peuvent-elles
s’exprimer en français ? L’Église avait
abandonné le latin pour être plus proche
du peuple. C’est introduire une nouvelle
ségrégation linguistique que de donner
une telle place à l’anglais.
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On nous a récemment rebattu les
oreilles avec le « classico », qui désigne
dans les médias la rencontre de
« foteballe» » entre Paris et Marseille. Ce
terme, d’origine espagnole, est « bêlé »
(comme dit notre correspondant) par la
plupart des journalistes et repris par le
monde sportif cramponné. La traduction
est simple et vient naturellement sans
qu’il soit besoin d’un dictionnaire
espagnol-français : « classique ». Certes,
cela peut sembler insignifiant et
anecdotique, mais ce choix d’un terme
étranger à la place d’un terme français
traduit bien le désamour de notre langue
et le panurgisme de certains. Pour
paraître initié et intelligent, il ne faut
surtout pas parler français !
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