Défense de la langue française
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N° 264 (2e trimestre 2017)
- La finale de l’Eurovision 2017 se
déroulait le 12 mai à Kiev, en Ukraine.
Vingt-six pays d’Europe
étaient représentés. Forts
de cette multitude, les
organisateurs prétendaient mettre en
valeur la diversité et avaient adopté le
slogan... « CELEBRATE DIVERSITY »! Le
choix de la langue anglaise illustrait bien
l’hypocrisie de ce slogan, qui cache en
réalité un nivellement linguistique et
culturel complaisamment promu ou
accepté par le monde artistique international.
En effet, sur les vingt-six concurrents,
seuls quatre compétiteurs courageux
avaient choisi de chanter dans leur langue
nationale. Notre candidate française,
Alma, qualifiée lors des tours de sélection
avec une chanson française, en avait
traduit les refrains en anglais avant la
finale pour faire plus « international ».
Elle a terminé 12e. Trois de ceux qui
avaient choisi de chanter entièrement
dans leur langue nationale ont fini
devant elle : le Portugais, l’Italien, le
Hongrois, respectivement 1er, 6e, 8e. Un
beau camouflet aux tenants du toutanglais.
Voilà qui donnera une bonne
leçon de patriotisme aux artistes qui
prétendent représenter la France en
chantant dans une langue étrangère.
- La vallée de la Loire a toujours été une
référence pour le beau parler français.
De nombreux châteaux témoignent du
prestige de notre histoire et de notre
culture. Une de ces belles demeures, le
Domaine de Chaumont-sur-Loire, est
désormais propriété de la région Centre-
Val-de-Loire. D’avril à
septembre, une exposition
florale y est organisée.
L’évènement est
doublement baptisé :
« FLOWER POWER –
LE POUVOIR DES FLEURS ». Le titre en
anglais était-il indispensable ? Si oui,
pourquoi avoir mis en avant le titre en
anglais plutôt que le titre en français ?
C’est donner à la langue française un
indigne rôle subalterne. D’autre part, la
Région Centre-Val-de-Loire, établissement
de service public, doit obligatoirement,
et au minimum, faire
apparaître une deuxième langue
étrangère. Nous saurons le leur faire
savoir.
- La ville de Chambéry veut souhaiter
la bienvenue aux étudiants étrangers et
les informer des activités mises à leur
disposition. Le service communication
de cette ville a donc conçu un coffret
contenant divers documents qu’elle a
baptisé, avec beaucoup d’imagination
« Welcome box ».
Les étudiants sont-ils tous
anglophones ? Ignorent-ils
qu’on parle français à
Chambéry ? Est-ce ainsi qu’on les
incitera à apprendre notre langue ?
Quand cessera-t-on de laisser les
communicants américanisés et lobotomisés
jouer avec l’image de nos villes,
de notre pays et de notre culture ?
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