Défense de la langue française
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N° 266 (4e trimestre 2017)
- Un récent article du
Figaro (19 septembre)
dénonçait l’invasion du
franglais dans la sphère
gouvernementale. Je
cite le journaliste qui
signe F.-X. B. : « Après
l’élection de notre
président Emmanuel Macron, le langage
de l’entreprise s’est installé à tous les
échelons de la vie publique. [...] Au
gouvernement, par exemple, “on ne
fonctionne plus en solo, l’idée, c’est
d’être beaucoup plus transverse”, les
cabinets ont peut-être été “sous-staffés”
mais il y a des “back-up” pour tous les
postes. Avec le terrain, ce qui compte,
c’est le “bottom-up” [...] À tous les
niveaux de l’État, on met en place des
“process” pour “délivrer” du résultat... »
L’article poursuit ainsi la citation de
nombreux anglicismes. Nos gouvernants
et nos élus n’ont peut-être pas encore
tous saisi les enjeux et devoirs qui leur
incombent dans la défense de notre
culture et de notre langue. Accordonsleur
un délai d’apprentissage, mais nous
espérons que bientôt, à l’exemple que
voudra bien donner le président de la
République, nous n’aurons plus à déplorer
l’emploi d’un tel jargon angloïde.
- Comme son nom ne l’indique pas,
C NEWS est une chaîne de télévision
française. Des
journalistes
bien connus y
apparaissent
régulièrement.
Ainsi, Laurence Ferrari, ancienne présentatrice
de TF1, y anime deux émissions :
La Playlist C News, rubrique d’actualité
culturelle, et Punchline, débat d’actualité
sociale ou politique. Ces émissions sont
regardées par un public francophone. Il
aurait sans doute été facile de trouver
un titre français. Nous condamnons moins
Laurence Ferrari (il faut bien vivre...) que
la chaîne, prétendue française, qui
préfère s’exprimer dans une langue
étrangère.
- Depuis quelque
temps, le cranberry
envahit les rayons
alimentaires des
grands et petits
magasins. On
trouve ce fruit
accommodé sous de nombreuses
formes : jus, confitures, sauces... Cette
nouveauté nous vient d’Amérique du
Nord. Ce succès ne nous dérangerait
pas si les fabricants et distributeurs
voulaient bien utiliser les termes français.
Le cranberry c’est, en français, la
canneberge ou l’airelle, suivant la
grosseur du fruit. Pourquoi n’utilise-t-on
pas ces noms ? Cette nouvelle invasion
de la langue anglaise peut paraître
anecdotique à certains, mais elle traduit
le lent grignotage de notre langue. Nos
mots français existent, utilisons-les ! Si
nous nous laissons déposséder de nos
mots, nous acceptons la soumission
culturelle.
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