Défense de la langue française
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N° 275 (1er trimestre 2020)
- Le journal en ligne
du Midi libre a publié
le 2 décembre 2019
un article sur l’initiative
prise par une
école de Nîmes en faveur de l’apprentissage
de l’anglais. Les élèves de ce cours
élémentaire apprendront cette langue en la
pratiquant en mathématiques, en sport et
en expression théâtrale. Les échanges avec
une école espagnole se feront en anglais!
Ce projet est financé pendant deux ans
par l’Union européenne. Les échanges
avec nos voisins étrangers devraient donc
se faire en une langue unique, l’anglais.
Est-ce ainsi que les petits Français et les
petits Espagnols feront connaître leurs
cultures respectives ? N’est-ce pas l’Union
européenne qui a pour devise « Unie dans
la diversité » ? Cet encouragement à la
pratique d’une langue unique est une
trahison des promesses faites aux peuples
européens de préserver leur identité et leur
culture.
Nous avons alerté trente députés européens,
chefs de file des groupes politiques.
À ce jour, nous avons reçu les réponses des
députés Jean-Paul Garraud et Brice
Hortefeux qui appuient notre position.
- Le « Black Friday »
est une source d’inspiration
intarissable
pour les publicitaires
à court d’imagination.
Après la déferlante
noire du mois de novembre, on a vu fleurir
quelques slogans de la même farine.
Renault nous a proposé un « R.S. Days »,
BUT, des « Power Days » pendant lesquels
les clients bénéficiaient de « Crazy Prix »,
et Intermarché a lancé, pour son cinquantenaire,
un « Black november » alléchant. Ainsi
en va-t-il du respect accordé à la langue des
indigènes. Mais qu’importe, la foule moutonnière
se rue sur ces apparentes bonnes
affaires.
Mobilisons-nous ! Il suffirait de bouder
quelques grands magasins, en leur signifiant
la raison de notre bouderie, pour faire
disparaître ces annonces débilitantes.
- L’activité consistant
à marcher en
groupe tout en
ramassant les
divers détritus
qui polluent nos
rues, nos forêts et nos plages est très
louable. Qui n’y adhérerait pas ?
La Nouvelle République nous apprend
qu’il s’agit d’un « clean walk » et que les
participants sont des « clean walkers ».
Mais était-il indispensable, là encore, de
faire appel à l’anglais pour désigner cette
activité ? Beaucoup de Français de
bonne volonté ne répondront pas à une
annonce invitant à rejoindre les « clean
walkers », tout simplement parce qu’ils
ne comprendront pas ce que cela veut
dire, ou… que l’anglomanie les rebutera.
Une « marche propreté » n’aurait-elle
pas été plus explicite et plus respectueuse
pour les participants francophones ?
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