Destinataires |
réponses reçues |
François BAYROU | |
Olivier BESANCENOT | non |
José BOVÉ | non |
Marie-George BUFFET | non |
Nicolas DUPONT-AIGNAN | |
Arlette LAGUILLER | non |
Jean-Marie LE PEN | non |
Ségolène ROYAL | |
Nicolas SARKOZY | |
Philippe de VILLIERS | non |
Dominique VOYNET | non |
DÉFENSE DE LA LANGUE FRANÇAISE Président : Jean Dutourd, de l'Académie française Bureaux : 20, rue Henri Barbusse, 75005 Paris Réf : dlf/md06151 Objet : Langue française Paris, le 30 janvier 2007 Monsieur, (Madame) Vous êtes candidat(e) à la présidence de la République française lors de l’élection qui aura lieu en avril 2007. La langue française, langue de la République, subit depuis plusieurs décennies de graves atteintes qui se traduisent par une altération de la communication entre des couches de population, des handicaps pour la promotion sociale et professionnelle des jeunes et un bannissement de notre langue dans nombre de secteurs de l’activité de nos concitoyens. La maîtrise de la langue française et le maintien de sa qualité sont indispensables à la cohésion nationale, à l’exercice de la citoyenneté, au partage des valeurs. C’est le lien avec notre histoire, le socle de notre culture, le vecteur de nos idées humanistes. La langue française est partagée par les nombreux pays de la Francophonie et elle est l’instrument d’une autre vision du monde. Elle est ainsi l’oriflamme de ceux qui veulent marquer leur différence et leur indépendance vis-à-vis de la puissance hégémonique du moment. La France veut, légitimement, faire entendre sa voix dans le monde. Elle sera d’autant mieux identifiée et entendue qu’elle utilisera le français. À l’heure où un pédagogisme irresponsable détruit les bases de l’apprentissage de notre langue et de notre littérature, où les coups de boutoir du tout-anglais chassent notre langue des laboratoires et des entreprises, où notre langue est dévalorisée dans les organisations européennes et mondiales, il est urgent que la France réagisse enfin pour réaffirmer la place qui lui revient. Nous vous proposons quelques questions auxquelles nous vous prions de répondre. Vos réponses -ou votre silence- seront portées à la connaissance de nos adhérents, de nos sympathisants et des médias qui nous ouvrent leurs pages ou leurs ondes. Nous vous prions d’agréer, Monsieur (Madame), l’expression de nos sentiments distingués. Marceau Déchamps Vice-président |