M. Pierre-André WILTZER Vice-président de l'Assemblée nationale Député de l'Essonne |
à | M. Marceau DÉCHAMPS Secrétaire général DROIT DE COMPRENDRE |
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint la copie de la réponse du Ministre délégué à la coopération et à la francophonie que j'avais saisi du problème de la nouvelle atteinte portée à la langue française par des fonctionnaires de l'Assistance publique, via une circulaire recommandant l'usage de l'anglais à des médecins français.
Je me réjouis au moins que, sur le principe, le Gouvernement ait amené l'Assistance Publique à s'expliquer sur cette initiative, même si les explications ne sont pas des plus convaincantes…
Vous assurant de ma détermination à promouvoir l'idée d'une communauté scientifique francophone et à relever, grâce à des témoignages comme le vôtre, tous les manquements à cet objectif, je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire général, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
P.S. : Le communiqué de presse de l'Assistance publique - hôpitaux de Paris, s'il traduit la prise de conscience de cette institution devant le problème des publications scientifiques en français, révèle une réalité très préoccupante : ce sont apparemment les praticiens eux-mêmes qui négligent de mentionner leurs publications en français au profit de leurs textes en anglais !
M. Charles JOSSELIN Ministre délégué à la francophonie |
à | M. Pierre-André WILTZER Vice-président de l'Assemblée nationale Député de l'Essonne |
Par lettre en date du 7 février 2000, vous avez bien voulu appeler mon attention sur la circulaire adressée le 6 janvier 2000 par l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris aux professeurs de médecine des hôpitaux Cochin et Saint-Vincent de Paul.
Je suis, comme vous, profondément attaché au respect et à la diffusion de notre langue et je vous sais gré des efforts que vous entreprenez à cette fin.
À cet égard, la promotion du français dans le domaine scientifique me paraît, comme à vous-même, essentielle.
Sur le plan multilatéral, le gouvernement français n'a cessé d'œuvrer en faveur d'une réforme de l'Agence universitaire de la Francophonie servant à la constitution d'un espace universitaire francophone d'une qualité incontestable et pleinement intégré dans la communauté scientifique internationale.
Conformément à nos vœux, les orientations prioritaires arrêtées par l'Agence universitaire de la francophonie correspondent entièrement à cette ambition puisqu'elles visent à :
Notre coopération bilatérale relaie et amplifie ces efforts. À cet égard, nous apportons une aide à la mise en œuvre de quelque 220 filières universitaires en français de par le monde et au programme de bourses qui, pour les seules bourses universitaires, bénéficie à 23 000 étudiants étrangers.
Quant à l'initiative de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris que vous avez relevée, j'ai appelé l'attention de mes collègues, Madame la Secrétaire d'État à la santé et aux handicapés et Madame la Ministre de la culture et de la communication, ministre de tutelle de la Délégation générale à la langue française et chargée à ce titre du respect des textes qui fondent l'obligation de l'usage de notre langue, sur vos préoccupations.
J'ai plaisir à vous adresser sous ce pli la mise au point effectuée à ce sujet par l'Assistance Publique - hôpitaux de Paris à travers un communiqué de presse récent. Elle devait corriger l'impression d'une mise à l'écart de notre langue que pouvait produire le texte auquel vous vous référez.
En espérant que ces précisions répondront à votre attente, je vous prie d'agréer…
À la suite de la publication d'un article du journal France Soir portant sur le recueil des articles en français dans les hôpitaux de Paris de l'Assistance publique, l'AP-HP souhaite apporter les précisions suivantes :