Bruxelles-Europe

Diversité linguistique
« On ne peut bien défendre sa langue qu’en parlant celle des autres »

Communiqué du 5 juin 2013


Loi Fioraso : Des amendements qui changent tout !

La nouvelle formulation de l’article 2 du projet de loi Fioraso sur l’attractivité de l’université française a été votée par l’Assemblée nationale le 22 mai 2013.

Par amendement adopté en séance publique, à l’unanimité, la nouvelle formulation permet d’exiger un lien manifeste entre la langue d’enseignement étrangère et le contenu ou l’objet de l’enseignement. Les exceptions à l’enseignement et la production de thèses et mémoires en langue française devront être « nécessaires à la maîtrise et la pratique de la matière enseignée ».

L'article 2 est désormais ainsi rédigé: « Des exceptions peuvent également être admises pour certains enseignements lorsqu’elles sont justifiées par des nécessités pédagogiques et que ces enseignements sont dispensés dans le cadre d’un accord avec une institution étrangère ou internationale tel que prévu à l’article L. 123-7 ou dans le cadre d’un programme européen et pour faciliter le développement de cursus et de diplômes transfrontaliers multilingues. Dans ces hypothèses, les formations ne peuvent être que partiellement proposées en langue étrangère. Les étudiants étrangers auxquels sont dispensés ces enseignements bénéficient d’un apprentissage de la langue française. Leur niveau de maîtrise de la langue française est pris en compte pour l’obtention du diplôme. »

Les prises de position pour et contre le premier projet ont créé un débat politique d’envergure et une prise de conscience des enjeux des langues d’enseignement à l’université. L’implication active de la société civile comme celle de personnalités de tous bords - sciences, lettres, académies – a créé les conditions des amendements bénéfiques apportés à ce premier projet.
DLF Bruxelles-Europe a été parmi les premiers à ouvrir le débat :
- Blog de Claire Goyer http://clairegoyer.blogactiv.eu/2013/03/16/lattracivite-universitaire-en-question-langlais-planche-de-salut-deux-projets-de-loi-meme-philosophie/
- Le Figaro http://www.langue-francaise.org/Bruxelles/annonce_2013_04_1.pdf
- Débat du 25 mars 2013 http://www.langue-francaise.org/Bruxelles/Bruxelles_info_lettre.php
Lors de ce débat, nous avons reconnu un allié dans le député Pouria Amirshahi. Il allait se battre bec et ongles dans les médias et à l’Assemblée nationale jusqu’au résultat obtenu le 22 mai. Vous trouverez plus d’informations en suivant ce lien : « Il n’y aura pas de « tout anglais » à l’université ». Vous pouvez également revoir l’intégralité des débats en séance publique à cette adresse

La meilleure façon de s’opposer à la langue unique, en l’occurrence aujourd’hui l’anglais, c’est de promouvoir la diversité linguistique. C’est l’objectif de DLF Bruxelles-Europe depuis sa création en 2005.

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